L’Essaillon
« Entre la Tourre et lou Crapoun,
I a moun païs, qu’ei Sederoun »
Alfred Bonnefoy-Debaïs

Etudier, préserver et faire connaître le Patrimoine Historique, Naturel et Culturel de Séderon et de sa Région

25 août 1816 – une rixe entre Napoléonistes et Royalistes pour la fête du Roi
Article mis en ligne le 1er juillet 2019
dernière modification le 9 juillet 2022

par POGGIO André

En présentant Napoléon Jullien et son portrait peint par Layraud [1], j’avais indiqué que sa famille était originaire de Séderon. Son grand-père, Sauveur Jullien, y était né en 1786 et avait passé toute sa jeunesse et son adolescence dans notre village.

Lorsqu’en 1804 Bonaparte se proclame empereur, il a 19 ans. Il va devenir un soldat du 1ᵉʳ Empire et fera carrière dans l’armée jusqu’à atteindre le grade de sous-lieutenant.

Mais après la chute de Napoléon en 1814, Louis XVIII ne souhaita pas garder dans les rangs de son armée des officiers suspects d’être favorables à l’ancien Empereur. Il les rendit à la vie civile, leur octroyant un demi-traitement.

Jullien fit partie de ces exclus, que l’on a appelé les « demi-solde ». Du coup, il revint au pays et s’y installa comme aubergiste. Mais la réadaptation fut compliquée. Depuis 1789, la France avait subi tant de changements de régime politique que chacun avait son opinion sur la meilleure forme de gouvernement. La population de Séderon n’échappait pas à la règle, et était divisée entre les différentes tendances.

Bien entendu, Jullien était resté bonapartiste, napoléoniste comme on disait à l’époque.

Le 25 août 1816, c’est-à-dire le jour de la Saint Louis, une violente rixe éclata entre royalistes et napoléonistes. A un point tel que Sauveur Jullien, s’estimant victime d’actes mettant sa vie en danger, porta plainte.

Le 2 septembre 1816, il écrivit au haut commandement du Département de la Drôme :

« Séderon le 2 7bre 1816

Mon Général,

Le soussigné à l’honneur de vous exposer en se plaignant que depuis longtemps il est ainsi que sa famille l’objet des provocations et des insultes des agitateurs ennemi de la tranquillité publique.

Le jour de la St Louis 25 aout dernier ou toutes les haines devait s’éteindre dans l’ivresse de la joie publique a été précisement choisi pour détruire toute notre famille.

Des mouvements séditieux furent aperçus dans la matinée, des menaces entendues : on criait « à bas les officiers à demi solde », un individu le couteau à la main annonçait qu’il éventrerait trois ou quatre personnes dans la journée.

Vers le soir les conjurés au nombre de plus de dix se rassemblèrent et dès qu’il fut nuit ils vinrent au devant de notre maison, les uns armés de couteaux à gaine, les autres de pierres, et frappèrent à la porte ce qu’il nous obligea à ouvrir. Je fus d’abord insulté et provoqué par le Sieur Girard offer de Garde Nationnalle. Mon père s’étant porté au dehors de la porte pour les inviter à se retirer, aussitot des pierres furent lancées sur nous, mon père fut atteint à la poitrine et blessé très grièvement, mon jeune frère d’une au bras ainsi qu’une femme et un ancien maréchal des logis de Gendrie furent blessés. Voyant mon père blessé et n’étant plus maitre de mes premiers mouvements, je tirai mon sabre pour defendre la porte aux assaillans. Mon frère me retira et ferma la porte.

Alors ils redoublèrent leurs efforts pour enfoncer la porte afin d’assouvir leurs fureurs ; mais ils furent empêchés par la présence du Juge de paix et de la Gendarmerie qui eurent bien de peine à disperser cet attroupement dirigé contre notre vie et notre propriété.

Ce que j’ai l’honneur de vous exposer mon Général est si vrai qu’avant de se porter devant la maison, plusieurs des atroupés repantant ne voulant point suivre le gros de la troupe on entendit crier les chefs = que personne ne reculle vous savez ce que nous avons résolut il faut l’executer… [2]

(…) Je vous ai jusqu’au jourdhui mon General laissé ignorer le sujet de la haine que monsieur le Maire ma voué parce que je ne la croit pas digne de vous la faire connoitre n’étant que des simples amourettes que jai eut avec Mle sa fille. Mais netant pas moins redoutable, je vous prie mon Général d’avoir la bonté de me proteger contre les ataques et de me faire rendre justice de l’atantat dirigé contre moi et ma famille.

Je me permetrai aussi mon General de vous dire que la fete de notre Bon Roi na pas eté celebrée dans notre commune le Juge de paix seul fut inviter le curé a chanter un Te Deum et malgré qu’il eut invité les officiers de Garde nationale de sabiller pour y asister en cortege aucun ne sabillat, par meme un de ceux qui ont asailli notre maison n’assista au Te Deum

ainsi voilla mon Géneral les royaliste de notre pays.

J’ai lhouneur detre mon General avec le plus profond respet votre très humble et obeissant subordoné
Jullien, sous lieutenant à la demie solde

© Essaillon

Insultes, armes blanches, jets de pierre, tentative d’enfoncement d’une porte, Jullien qui sort son sabre pour se défendre… l’affaire fut sérieuse.

Jullien porta plainte devant le juge de Paix – la faction adverse fit de même – mais cela ne produit aucun effet immédiat. C’est pour cela que le 2 septembre Jullien s’adresse à l’autorité militaire, pensant que l’autorité civile veut étouffer l’affaire.

Le dossier de police conservé aux Archives de la Drôme contient, en plus de la lettre de Jullien, cinq autres documents :

1 – une lettre du 2 octobre, par laquelle le Sous-Préfet de Nyons explique au Préfet de la Drôme qu’il avait bien reçu une plainte de Jullien, qu’il espérait découvrir la vérité des faits… mais que, comme l’affaire s’était passée de nuit, il n’y voyait goutte :

« L’officier […] s’était aussi adressé à moi et m’avait articulé ses griefs contre l’autorité locale qui n’aurait point réprimée les provocations et les rassemblemens dirigés contre sa personne. Si je ne vous en avais pas rendu compte à cette époque c’est que je recherchais et voulais découvrir toute la vérité ce qui m’a été assez difficile surtout parce qu’il était nuit lorsque la querelle qui s’est effectivement engagée est venue troubler la tranquillité publique et que tous les rapports qui me sont parvenus sont plus ou moins empreints d’incertitude et de partialité… »

2 – une lettre du Juge de paix de Séderon, datée du 7 octobre, dans laquelle le magistrat donne longuement et avec force détails sa version des faits, allant même jusqu’à décrire les événements qui ont précédé l’affaire :

« le 24 août tout était calme à Séderon. Le 25 un officier municipal appelé Jean Dethès se présente à Mr le Maire vers les huit à neuf heures du matin et lui demande la permission de faire battre la caisse dans la vue probablement de célébrer la fête de St Louis ; ce fonctionnaire la lui accorde ; bientôt on entend le tambour et le peuple crut alors que des dispositions avaient été prises à la mairie pour cette célébration. La messe sonne, le peuple s’y rend en foule, quel fut son étonnement lorsqu’il vit que rien de ce qu’il attendait avec impatience s’était effectué ; ni la gendarmerie, ni officiers de la garde nationnale en costume, pas même Mr le Maire n’y assistaient. Je parus alors à la messe et je priai Mr le Curé de chanter un Te deum et de donner la bénédiction ; cette cérémonie fut renvoyé par Mr le Curé à vêpres ; je dois dire ici que MM Brachet, Jullien et Roubeaud, officiers supérieurs de la Garde Nationnale n’ayant reçu la veille de M. le Maire aucune invitation pour la solemnisation de ce beau jour partirent les deux premiers pour participer à celle que l’on célébrait à Sault et le dernier fut en recouvrement dans les communes de son ressort ; à l’issue de la messe on entend encore le tambour précédé d’une farandole de plusieurs individus qui criaient vive le Roy. Le tambour cesse et cette farandole se réunit chez Girard aubergiste où elle demeure jusqu’à l’issue des Vêpres office auquel il ne parut comme à la messe d’autre autorité que Mr Lambert adjoint, quelques officiers municipaux, deux ou trois officiers de la garde nationnale et le juge de paix. La farandole sort encore, fait plusieurs fois le tour du village en faisant retentir les mêmes cris de vive le Roy accompagnés par intervalle de ceux-ci à bas les officiers à demi solde ; un bal a lieu sur la place publique vers les sept heures du soir ; deux individus étrangers à la farandole s’y présentent et veulent danser, on les en empêche et on leur dit : « retirez vous ! vous ne devez pas, vous napoléonistes, venir troubler nôtre joie ». Ces derniers persistent, une querelle de propos s’engage après laquelle ils se retirent en vomissant des injures ; l’on a vu dans cette circonstance deux autres individus qu’on ne nomme pas se charger de pierres et un troisième qu’on désigne sous le nom de jean Chauvet dit Chevalet sortir un couteau et en l’enfonçant dans la terre, dire « si quelqu’un me fait quelque chose, je le verrai venir ». Le bal cesse, la farandole recommence, elle suit la grande rue, passe devant la maison de Jean Jullien aubergiste sur la porte de la quelle se trouve son fils officier à demi solde ; Jean Girard officier de la garde nationnale se trouve là, le voit et lui dit « je pense que ce n’est pas aujourd’hui que vous vous proposez de passer au fil de l’épée tous les officiers de la garde nationnale ainsi que eûtes la méchanceté de le dire le onze du courant, jour de la fête patronale de Barret (il est constant que cet officier à demi solde a le même jour dans cette commune insulté les officiers de la garde nationnale en les provoquant par des duels, en jettant de la dérision sur eux soit par des signes moqueurs soit par des propos qui tendait à les perdre dans la considération publique en les avilissant ainsi ; M. le Maire de Barret peut fournir des renseignements très exacts sur cette circonstance qui est la source première de la rixe actuelle. Les uns disent que Jullien répondit d’un ton menaçant « ce dont vous m’accuser est faux et que sur ces entrefaits les individus de la farandole lui lancèrent des coups de pierres, d’autres disent au contraire qu’avant qu’aucune pierre fut lancée, Jullien tira son sabre, s’élança sur le dit Girard pour l’en percer et qu’il en fut empêché par un gendarme qui mit la main sur la poignée de cette arme ; Jullien père dit avoir reçu un coup de pierre à la poitrine, la contusion qui parait est très légère ; l’honneur et la conscience du chirurgien qui en a dressé le rapport lui impose l’obligation sacrée de dire ce qu’il en est.

Jullien avance dans la plainte qu’il a portée que des individus de la farandole étaient armés de couteaux de chasse, que les filles de service ainsi que ses deux frères Paul et François et un maréchal des logis reçurent des coups de pierre ; ces faits sont faux, malgré que l’on eut vu paraitre le lendemain de la scène le nommé François le bras en écharpe il ne s’est pas empêché de moissonner le surlendemain et jours suivants ; la porte de la maison de Jullien se ferme, l’on entendit alors un individu qu’on n’a pas connu qui criait « l’on nous rendra peut-être justice aujourd’hui, allons voir le Maire qui nous donnera l’ordre d’ouvrir cette porte, de détruire cette maison, elle ne renferme que des scélérats qui en veulent à notre perte, qui ne peuvent demeurer tranquilles et que l’on doit punir.

Ce qui s’est passé devant la maison de Jullien ayant eu lieu pendant l’obscurité de la nuit et n’étant rapporté d’ailleurs que par des personnes irritées les unes contre les autres et d’une opinion différente, il est difficile de découvrir la vérité sur les agressions.

A huit heures je fus instruit du désordre qui avait éclaté, j’y courus, je trouvais une infinité d’individus exaspérés, furieux, je les invitai de se retirer, j’y parvins avec quelque peine, je n’étais étayé que par deux gendarmes sans expérience encore et qui me parurent tremblant à l’aspect de la sédition. J’emmenais la foule chez Mr le Maire, là une plainte fut portée contre Jullien ; au moment où je la rédigeais dans l’unique vue de parvenir aux fins que je m’étais proposé, c’est-à-dire de tenir là aussi longtemps que je le pourrais les plaignants, d’éloigner ainsi les deux partis pour faire rentrer chacun dans l’ordre, le brigadier de la gendarmerie qui se trouvait ce meme jour au Buix arrive ; je le charge de dissiper les attroupements, de faire évacuer les auberges ; cette mesure s’exécute avec succès ; tout fut calme le reste de la nuit.

Le lendemain vingt-six Jullien père porte à son tour une plainte ; elle doit être aujourd’hui ainsi que la précédente entre les mains du ministère public ; elles indiquent une foule de témoins tous plus ou moins intéressés à la rixe ; s’il en résultait une information, il n’est pas douteux que toute la commune serait en lutte, qu’en perdant la tranquillité dont elle à joui jusqu’à présent, elle serait jettée dans le plus grand désordre ; je pense donc, si Monsieur le Préfet trouve ce moyen admissible, qu’il serait de la prudence que l’on eut aucun égard à ces plaintes soit pour conserver l’équilibre du repos de la commune, soit parce que les torts sont respectifs

Cet officier en demi solde ennemi bien prononcé du gouvernement n’est pas sans reproches ; il à paru se conduire, depuis le licenciement de l’armée de l’usurpateur jusqu’au onze juillet dernier époque où il voulut à Barret avilir les officiers de la garde nationnale, avec assez de circonspection, quoiqu’il ait travaillé sourdement dans cet intervalle à corrompre l’esprit des diverses brigades de gendarmerie qui se sont succédées dans ce canton ; ses étroites liaisons avec elles et leur conduite donnent maintenant la certitude de ce que j’avance ; cet homme d’ailleurs s’étaye de la force de ses trois frères qui figurent comme les premiers lutteurs du canton dont les principes sont des plus suspects, l’un d’eux est fortement soupçonné d’avoir fait circuler des nouvelles alarmantes vers les premiers jours de février dernier ; un rapport fut fait à ce sujet à M le Procureur du roy, il n’à pu avoir de suite attendu qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes.

Mr le maire a également des torts ; il aurait pu éviter le désordre s’il avait donné la veille de St louis des directives aux autorités, à la garde nationnale et à la gendarmerie pour les célébrations de cette fête et s’il avait assisté lui-même avec son conseil municipal au lieu d’avoir trop montré de satisfaction à voir molester les Jullien ; ce fonctionnaire, d’ailleurs haineux, vindicatif, remplit la mairie pour lui et non dans l’intérêt de ses administrés ; depuis sa nomination à cette charge qu’à[-t-]il fait ?

Tous les édifices publics sans en excepter un seul tombent en ruine et les fonds alloués aux dépenses sont épuisés ; depuis le dernier et heureux retour de nôtre bon roy l’on comptait à peine dans cette commune cinq à six maisons opposées à son gouvernement paternel et le nombre en est porté aujourd’hui à trente ; on peut dire avec fondement que c’est là le fruit de ses vexations.

Le mal est connu ; il serait facile d’y remédier sans avoir recours à la procédure, et la mesure que j’ai l’honneur de mettre sous les yeux de Monsieur le préfet concilierait les partis et serait agréable au public ; remplacer M le maire et lui donner pour successeur M Louis Lambert, adjoint, homme d’une probité reconnue et porté sans considération pour personne à faire respecter l’ordre et la tranquillité, et à la place d’adjoint M Louis Brachet fils ainé ; éloigner pour un temps déterminé Sauveur Jullien officier à demi solde de la commune qui ne peut oublier que cet individu, lors de la dernière et fatale incursion de l’usurpateur, arbora ici le premier le drapeau tricolore, prit ensuite les armes contre son souverain, traita à Valence avec la plus grande dûreté les jeunes gens qui y était appellés pour grossir les corps des partisans et disait à haute voix dans les rues de cette ville qu’il fallait mettre le feu aux quatre coins du pays qui la vu naître ; placer sous la surveillance le nommé Jean Chauvet dit Chevalet qu’on a vu paraitre sur la place publique armé d’un couteau, jouissant au reste d’une très mauvaise réputation…

J’ose prier Monsieur le prefet de prendre en considération l’objet de ce rapport et d’être convaincu que je ne le présente que dans l’unique vue de rétablir l’ordre dans la commune et d’y opérer le bien

Je suis avec respect Monsieur le prefet, votre très humble et très obéissant serviteur

3 – Le Préfet au Sous-Préfet de Nyons [3] :

Du 18 octobre 1816

M. le S. Préfet, je vous ai écrit le 9 de ce mois de me renvoyer la lettre adressée par mr jullien de Séderon à mr le maréchal de camp commandant le département et que je vous avais communiquée le 10 septembre. D’après les renseignements qui me sont parvenus depuis sur cette affaire, il parait qu’elle est entre les mains de l’autorité judiciaire. Mais peut être y aurait-il plus d’inconvénient à la poursuivre qu’à la laisser tomber, car il parait qu’il y a des torts de tous les cotés et surtout de la part du maire qui n’a rien fait pour empêcher le désordre et qui a négligé de célébrer la fête de St Louis, ce qui a laissé sans directive les citoyens qui voulaient suivre l’exemple des autres communes. Il est vraisemblable que le changement de maire au moyen du renouvellement quinquennal apaisera tous les ressentiments. Je vous prie donc de vous entendre avec M. le Procureur du Roi ou avec M. le juge d’instruction pour qu’il ne soit pas passé outre à l’information de plainte portée au sujet de l’événement du 25 août à Séderon.

On me désigne le nommé Jean Chauvet, dit Chevelet, comme un des agitateurs de cette commune, et s’étant montré le soir du 25 aout sur la place de Séderon armé d’un couteau.

Je vous prie de me faire connaitre ce que l’on pense de cet individu qu’on dit d’ailleurs être un maraudeur

4 – Le Préfet au Juge de Paix de Séderon  [4] :

Du 18 octobre 1816

Je viens de recevoir, Monsieur, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 7 de ce mois au sujet de ce qui s’est passé à Séderon le 25 aout dernier. Je ne puis qu’applaudir aux sentiments de modération et d’impartialité qui ont dicté votre rapport et je prendrais en très grande considération l’avis que vous me proposez.

5 – le Sous-Préfet au Préfet

Nyons, le 21 octobre 1816

(…) Il est vrai que cette affaire est entre les mains du Tribunal, mais Monsieur le Procureur du Roi avec qui je m’en suis entretenu m’a assuré qu’il n’y serait pas donné suite à cause des torts réciproques des parties. Je crois comme vous que le changement du Maire au renouvellement quinquennal mettra ordre à tout.

Je prends des renseignements sur le nommé Chamet [5] (…). Dès que je les aurai recueillis je vous en ferait connaitre le résultat.

On le voit, les autorités décidèrent de ne rien faire. En cela elles firent preuve de beaucoup de sagesse, puisqu’il ne semble pas que d’autres incidents du même ordre aient eu lieu par la suite.

La justice n’y trouva peut-être pas son compte, mais que vaut-elle face à l’ordre public ?

André POGGIO